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Podcast épisode 6 : Robz Custom X Im'plante ta marque

Retranscription du podcast

L'histoire de Robz Custom

Bonjour à tous ! Bienvenue dans notre nouveau podcast d’Im’plante ta marque. La rentrée est passée, nous revenons donc au format habituel. Abonnez-vous pour ne rater aucun épisode ! 

Nous avons l’honneur aujourd’hui d’accueillir Robin, créateur de la marque Robz custom. Suite au podcast, allez faire un tour sur son site ou compte Instagram. Nous vous avons mis les liens dans les notes. 

 

Voici une présentation rapide de Robz custom : Robin avec son projet novateur, c’est implanté en centre-ville de Mulhouse pour créer une boutique atelier de customisation de sneakers. Cuir,  jeans, velours, wax ou tout autre tissu sont mélangés au basket avec habilité. Un mélange de matières et surtout un savoir-faire unique qui vous permet d’avoir des Sneakers uniques. 

Nous vous invitons à écouter ce podcast jusqu’au bout, car vous retrouverez de nombreuses astuces pour tous les entrepreneurs. Pour nous contacter, rendez-vous sur le site d’Im’plante ta marque ou retrouvez-nous sur les réseaux sociaux. 

 

Adeline : Bienvenue Robin 

Chloé : Bonjour

Adeline : Alors aujourd’hui, on va parler de vous, de votre histoire, de votre parcours.Est-ce que vous pouvez nous en dire un petit peu plus sur comment vous est venu l’idée de créer votre entreprise et ensuite nous raconter un petit peu votre parcours ?

Robin : J’ai créé mon entreprise l’année dernière et ça m’est venu parce que je travaillais dans l’industrie depuis une dizaine d’années, et je n’étais vraiment plus à ma place, ça ne me plaisait plus. J’étais toujours à la quête d’un nouveau travail ou d’un nouveau challenge, pour vraiment faire quelque chose qui me plaît. Je me suis toujours plus ou moins forcé à faire ce que je faisais, je n’ai pas vraiment choisi et je ne m’étais jamais vraiment posé la question de ce que je voulais vraiment faire. C’était après le covid, j’ai voulu changer et faire quelque chose pour moi et qui me plaisait vraiment.

Chloé : Est-ce que vous pouvez nous présenter votre concept store et votre savoir-faire particulier?

Robin : J’ai ouvert un magasin de services de customisation de sneakers. C’est un magasin qui est coupé en deux, il y a une partie un peu showroom / exposition et après il y a un comptoir qui coupe le magasin en deux et derrière et à tout mon atelier. Je customise les baskets avec du tissu, du cuir, etc, que je colle et que je recouds sur les chaussures. Dans le magasin, il y a plein de modèles d’exposition pour que les gens puissent se rendre compte un peu de ce qu’il est possible de faire, avec différentes matières sur différentes paires. Il y a aussi toutes les matières, tissus, cuir qui y sont exposés. Je travaille derrière dans mon atelier et les gens viennent soit avec leurs baskets et ils me disent plus ou moins ce qu’ils veulent faire, puis on regarde ensemble et je leur customise les baskets. 

Chloé : Donc autodidacte complet ?

Robin : Oui, j’ai toujours été habile de mes mains et fait des activités un peu artistiques. J’ai commencé à voir des vidéos de basket de customisation et à l’époque, j’étais dans ma période de peinture où je faisais des toiles, comme un peu celle qui est derrière. Puis j’ai commencé à faire de la peinture sur les baskets et après j’ai vu des vidéos de personnes qui recousaient du cuir sur les baskets et ça m’a vraiment plu. Puis j’ai acheté des machines et appris chez moi tout seul.

 

Les valeurs de Robz Custom

Adeline : Dans les bases de l’entreprise, on dit qu’il y a le pourquoi, vous nous l’avez donné, il y a la mission, ce que vous avez envie d’apporter, il y a aussi les valeurs. Pour vous, à votre avis, quelles sont les valeurs de votre entreprise ?

 

Robin : Faire ce qui me plaît. Parfois, il y a des projets que je suis obligé de refuser, parce que ça ne correspond pas vraiment à mon identité et à ce que je veux montrer en customisant les baskets. J’aime faire les choses bien, donc la valeur principale je pense que c’est faire les choses bien, les faire pour soi et donner le meilleur de ce qu’on est. 

L’identité et le logo de Robz Custom

Chloé : Justement, vous avez parlé d’identité, mais votre identité graphique est-ce que vous pouvez nous expliquer un petit peu comment vous l’avez mise en place ? Comment vous l’avez choisi et comment vous l’utilisez au quotidien ? 

 

Robin : Pour ça, je me suis fait aider par la sœur d’une amie qui est graphiste. Donc c’est avec elle que j’ai travaillé. J’ai donné des idées et elle m’a fait des propositions.C’est elle qui m’a fait mon identité graphique avec mon logo et toutes les couleurs. Elle m’a fait aussi tous les visuels pour le marketing, donc les cartes de visite, les flyers etc.

 

Chloé : En étroite collaboration avec la graphiste et vous, pour avoir quelque chose qui vous ressemble ?

 

Robin : Oui, c’est ça. Ça a mis un peu de temps parce qu’à chaque fois elle me le proposait une série de planches et après je choisissais, puis on en discutait. Finalement, on a réussi à tomber d’accord sur le logo et l’identité.

 

Chloé : Pour prendre le temps, mais au moins on a quelque chose qui nous ressemble.



Le pari osé de Robz Custom

Adeline : Vous avez pris une boutique au centre-ville de Mulhouse, alors on dit actuellement que les centres-villes sont morts. Pour vous, est-ce que c’est un pari osé ou une décision bien réfléchie ?

Robin : Je l’ai bien réfléchi. mais c’est vrai que tout le monde m’avait dit de ne pas le faire, tous mes proches et mes amis m’ont dit de ne pas ouvrir une boutique, de faire ça en ligne, qu’internet c’est l’avenir, etc. Mais tout ce qui est customisation de sneakers ça se fait beaucoup sur Internet et justement je ne voulais pas faire comme tout le monde et vraiment que les gens puissent voir, venir toucher les modèles d’exposition, voir les matières, pouvoir toucher les textures de certains cuirs, etc. Je voulais vraiment que les gens viennent au magasin qu’ils puissent toucher voir plutôt que juste commander sur internet. Avec tout ce qu’il y a sur Internet, il peut y avoir des arnaques. Les gens se méfient beaucoup et je voulais vraiment ouvrir une boutique, mais la plupart de mes proches m’avaient dit de ne pas le faire.

Chloé : Comme quoi il faut avoir le nez ! Vous avez remis au cœur de votre activité le savoir-faire, même avec un objet très moderne: la basket. Vous avez quand même le travail, le savoir-faire, le manuel et c’est vrai que le Web peut avoir ses limites.

Robin : Sur internet, on peut montrer comment on fait, mais je trouve ça vraiment plus “charmant” que les gens puissent voir, qu’ils aient accès à l’atelier, qu’ils puissent voir les machines, qu’ils puissent voir tout le travail qu’il y a derrière. Parfois, je travaille dans le magasin, il y a des gens qui s’arrêtent et qui sont là juste pour regarder.

Chloé : Donc c’est un réel choix de communication quelque part.

Robin : Oui, j’ai vraiment voulu le faire comme ça et me démarquer de ceux qui ne le font que sur internet.

Organisation de la communication de Robz Custom

Chloé : Alors, vous avez fait une campagne de financement participatif, vous êtes présents sur les réseaux sociaux, vous faites des jeux concours. Est-ce que vous pouvez nous en dire un petit peu plus sur comment vous communiquez, comment vous vous organisez et comment vous choisissez tous ces petits éléments pour bien vous faire connaître et vous démarquer ? 

Robin : Je m’inspire beaucoup de ce qui se fait sur Instagram et sur les réseaux sociaux,  c’est vrai que j’y passe beaucoup de temps, plusieurs heures par jour, ça prend vraiment beaucoup de temps. Je m’inspire de tout ce qui se passe sur les réseaux sociaux. 

Pour ce qui est de la campagne de financement participatif, on m’avait parlé justement de la formation à la Chambre des Métiers et c’est vrai que ça a bien marché. 

Après sur les réseaux, c’est les partenariats qui marchent le plus, pour pouvoir se faire connaître dans d’autres cercles de personnes. Je prends beaucoup de temps pour prendre de belles photos et faire de bonnes vidéos, pour attirer l’œil des gens.

Chloé : Vous avez une organisation sur plusieurs semaines, sur plusieurs mois vous savez vous avancez ? Ou c’est un petit peu au jour le jour ? 

Robin : Non, c’est plutôt au jour le jour. Certaines paires, je vais prendre le temps de les filmer et sinon presque toutes les paires je les prends en photo. Je fais des petits shootings photo, je les garde en stock et suivant ce que je veux poster ou ce qui va bien sur mon feed Instagram, je le poste à ce moment-là. Mais c’est vraiment au jour le jour. Là, j’ai modifié quelques photos, je sais que je vais les poster ce soir, mais sinon je n’ai pas de vision à la semaine ou sur plusieurs jours.

Comment a-t-il développé sa notoriété ?

Adeline : On vous retrouve beaucoup dans la presse écrite ou  en format vidéo. Donc nous voulions savoir, comment vous avez fait pour avoir une notoriété locale aussi importante et rapidement ?

Robin : Alors je ne sais pas exactement ! je customisais des basket avant d’ouvrir la boutique donc j’essayais déjà de me faire connaître sur les réseaux. J’étais aussi pas mal en contact avec Frédéric Marquet, le manager des commerces de la ville, pour trouver un local. Donc peut-être qu’il en a parlé un peu autour de lui et je crois qu’il avait donné la date d’ouverture dans M+ Info.C’est vrai que  les médias (le JDS, l’Alsace) c’est eux qui m’ont contacté pour faire un petit article. 

Les quelques vidéos que j’ai faites, c’est aussi des contacts que j’avais eus avant, qui ont pensé à moi et qui m’ont envoyé la personne pour faire les vidéos. Vu que le concept était, je pense, un peu novateur, ça leur a plu et ils ont voulu filmer ou faire un article.

Chloé : Il faut saisir sa chance ! 

Robin : exactement ! 

Les difficultés rencontrés par Robz Custom

Chloé : Justement, vous avez dit que vous aviez travaillé en amont, avant l’ouverture de la boutique. Donc ça, c’est plutôt bien, mais est-ce qu’avant d’ouvrir la boutique, vous avez rencontré des difficultés ? Est-ce que des peurs ont pris le dessus ? Des freins, des blocages, des croyances limitantes, est-ce que tout ceci vous a freiné où vous a donné la force d’avancer ? 

Robin : J’ai vraiment pris le temps de tout faire bien, c’est pour ça, je pense, que je n’aie pas eu trop de peur ou de frein. J’ai vraiment pris mon temps au début, pour penser à tout, essayer de réfléchir à tout. Après, forcément, l’ouverture et le début de l’activité, ça me faisait peur et c’était compliqué. Mais sinon j’avais essayé de penser à tout, en faisant des formations, en regardant des vidéos, des podcasts, etc. Mais le plus dur pour moi, c’était l’ouverture et le début d’activité, parce que le commerce ce n’est vraiment pas mon domaine. C’était une grosse épreuve pour moi.

Chloé : Vous voyez déjà une évolution de votre comportement et votre aisance par rapport au début ?

Robin : Oui, oui, carrément ! Même des amis qui venaient au début me voir dans le magasin, plusieurs mois après, ils me disaient direct “Tu as vraiment changé, tu es beaucoup plus à l’aise avec les clients”. Donc oui, j’ai pris une aisance avec les clients, mais c’est vrai qu’au début j’étais un peu timide et réservé, donc c’était un peu compliqué. 

Adeline : Si vous aviez un conseil à donner, vous, qu’est-ce qui vous a aidé ? 

Robin : Ce qui m’a aidé c’est que j’étais tout seul, je n’avais personne pour faire les choses à ma place, j’étais obligé de me mettre un peu ce coup de pied aux fesses pour le faire. 

Chloé : C’est marrant, parce qu’on a interviewé plusieurs binômes où justement les personnes se boostaient l’une l’autre pour avancer, et c’était une force. Mais comme vous venez de le dire, être seul c’est aussi une force, parce qu’il n’y a pas le choix.

Robin : Oui, exactement, il n’y a pas le choix. Quand il faut faire les choses, il n’y a que vous pour les faire. J’étais obligé de casser certaines barrières que j’avais pour me libérer et faire ce dont j’avais peur. Peut-être que si j’avais été en binôme, la chose que j’aurais eu peur de faire, je l’aurais donné à l’autre et je n’aurais pas avancé.

Chloé : c’est un peu comme une thérapie ?

Robin : Oui, voilà ! Ça m’a beaucoup aidé dans ma vie même personnelle.

Les prochains objectifs de Robz Custom

Chloé : Dans 5 ans, vous vous voyez où ? Vous avez des objectifs ? Des buts ?

Robin : Je n’arrive déjà pas à savoir ce que je vais poster dans une semaine ! 

Je me vois plutôt à court terme. J’aimerais déjà que l’activité du magasin se passe bien, que je trouve le roulement du magasin et que ça tourne bien à Mulhouse. Après, j’ai toujours cette envie de me déployer un petit peu, de faire des partenariats un peu plus au niveau national que local. Pourquoi ne pas faire des événements Sneackers ou des choses comme ça en France. Mon but premier, c’est de faire tourner le magasin à Mulhouse. Dans 5 ans je ne saurais pas exactement quoi vous répondre, mais déjà dans 1 an ou 2 j’aimerais que le magasin tourne bien et que ce soit connu dans la région et même un peu plus loin.

Les inspirations de Robz Custom

Adeline : Et qu’est-ce qui vous motive, vous inspire ? Parce que dans votre métier, il faut quand même de la créativité.

Robin : C’est beaucoup les demandes des clients, qui eux savent pas exactement comment réaliser mais qui me donne juste des petites infos, des petites idées. C’est grâce à leurs idées, leurs envies que j’arrive à créer et  proposer des choses. J’ai aussi des amis graphistes avec qui je travaille pour faire des tissus. Ils me créent des motifs puis je le fais imprimer sur tissu pour avoir vraiment des modèles uniques. Je m’inspire aussi de ce qui se passe sur les réseaux sociaux, sur Internet pour voir ce que les gens font, etc. 

Adeline : Donc il y a ce côté création unique, pour avoir ces sneakers uniques. Est-ce que vous avez déjà fait ou est-ce que vous allez faire, par la suite, un peu d’upcycling (réutiliser des tissus non utilisés par la grosse industrie de la mode) ? 

Robin : Oui, je rachète un peu des tissus. Il y a récemment une amie, qui habite à Marseille, qui m’a envoyé des serviettes éponges vintage et je lui ai fait une paire avec. Régulièrement, les gens me ramènent par exemple des sacs de luxe qui sont déchirés ou avec une anse cassée, je découpe leur sac et je leur fais des chaussures avec. Ça à aussi plus de charme de recycler certaines pièces pour les réutiliser sur des baskets.

Chloé : Du coup la basket elle tombe dans un nouveau domaine, on a vraiment la transmission par la basket, c’est assez drôle !

Robin : Exactement, et puis de lier la modernité de la basket avec le vintage d’un sac, par exemple, ça donne vraiment un atout supplémentaire.

Chloé : On a hérité du vieux sac de Mamie, mais franchement c’est chaud à porter, BAM ! On le transforme dans une basket à la mode et voilà ! 

Robin : Exactement, ça a tout de suite plus de charme, je trouve. 

Adeline : C’est un super concept ! 

Robin : Oui, je suis content ! Puis c’est vrai qu’il n’y a vraiment pas beaucoup de magasins qui le proposent, même en France c’est rare.  Il y en a qui ont des petits kiosques ou des petits stands dans de gros magasins. Mais des magasins, je n’en connais pas vraiment. 

Adeline : Parfois, quand il n’y a pas beaucoup de concurrence on peut se dire “ah ouais, c’est parce que ce n’est pas un marché porteur, etc.” mais non, finalement, le marché il est peut-être là. Il suffit de savoir parler aux clients et d’avoir le savoir-faire. 

Robin : Oui, voilà ! Et peut-être que parce que tout le monde le fait sur Internet, personne ne s’est posé la question de le faire autrement. 

Adeline : Parfois, il faut oser ! Comme vous l’avez dit, c’était une décision bien réfléchie, mais quand même osée quand on écoute l’entourage. 

Robin : Même en sortie de covid, les gens m’ont vraiment posé la question : est-ce que c’est une bonne idée d’ouvrir un magasin maintenant ? 

Le conseil de Robz Custom

Chloé : Votre conseil ou votre astuce à une entreprise, un créateur, qui veut se lancer, qui veut débuter et qui veut essayer de développer sa marque. Là, vous le croisez dans la rue, vous lui dites quoi ? 

Robin : Il faut vraiment croire en ce qu’il fait, parce que c’est vrai que l’entourage est motivé par nos projets, mais si nous on n’y croit pas, on ne le fait pas. Même si tout le monde est motivé autour, si nous on n’y croit pas vraiment on ne le fera pas et je pense qu’il faut vraiment croire en ce qu’on fait pour pouvoir réussir.

Le mot de la fin

Adeline : Est-ce que vous avez quelque chose à rajouter pour nos auditeurs ?

Robin : Non, je ne crois pas, je crois qu’on a tout dit. 

Chloé : Merci en tout cas Robin, pour ces explications ! 

Robin : Mais avec plaisir !

Chloé : Si l’on a envie d’avoir de belles baskets, alors là il fait un peu chaud pour les mettre, mais à l’automne, rendez-vous chez vous pour avoir une superbe paire sur mesure !

Robin : Avec plaisir ! 

Adeline : On vous souhaite une belle continuation pour développer la boutique à Mulhouse et dans tous vos projets, parce que je suis sûr que si l’on vous recontacte dans 5 ans, il y aura plein de nouvelles choses.

Robin : j’espère aussi, ce serait cool !

 

Merci à Robin pour ses nombreuses astuces grâce à ce podcast, nous pouvons retenir qu’il est important de travailler son réseau et ses partenariats, mais également qu’il est important de prendre le temps de tout préparer pour la création de son entreprise, afin de partir sur de bonnes bases.

 

Merci de nous avoir écoutés jusqu’ici, nous espérons que cela vous a plu et nous vous donnons rendez-vous très vite pour un prochain épisode !